"Jangada au pays des toucans"
Le jour s’est levé sur la jungle amazonienne. Dans les tentes dressées par un groupe d’explorateurs en mission, tout est encore calme. Les restes du repas de la veille ont attiré quelques singes qui rôdaient autour du campement. Soudain, un chant merveilleux se fait entendre. Jangada, un petit garçon de cinq ans, passe timidement la tête hors de sa tente.
En pyjama, les yeux marqués par une trop courte nuit de sommeil, Jangada s’avance dans la jungle. Le petit explorateur voudrait bien s’amuser avec les singes. Il leur présente Patapon, son ours en peluche, mais les singes en ont peur. Ils fuient en poussant des cris aigus. « Revenez ! », leur dit-il en vain. « Il ne va pas vous manger ».
Jangada sait qu’il ne devrait pas trop s’éloigner des tentes. Si son papa se réveille et ne le voit pas, il risque de le gronder. Mais le merveilleux chant se fait entendre une fois encore et Jangada ne résiste pas. Il s’enfonce un peu plus loin dans la jungle. Guidé par le chant qu’il imite à son tour, il arrive enfin au beau milieu d’une clairière.
C’est là qu’il aperçoit un superbe oiseau au bec rouge et aux yeux bleus. Il n’en a jamais vu de pareil. « T’es qui toi ? », demande Jangada au bel oiseau. « Je suis un toucan », lui répond l’animal. « Un toucan, pour de vrai ? », s’étonne le petit garçon. « Que tu es beau ! ». « Et toi, t’es qui toi ? », interroge l’oiseau. « Je m’appelle Jangada ».
« Tu as une bien jolie voix », dit Jangada au toucan. « Tu pourrais m’apprendre à chanter comme toi ? ». Le toucan lui fait entendre le son de sa voix. Jangada essaye de l’imiter et y parvient de bien belle manière. Sa voix porte si loin qu’elle réveille tous les toucans de la jungle. L’un après l’autre, les toucans quittent leur repère pour rejoindre la clairière.
Lorsque Jangada cesse de chanter, il aperçoit des dizaines de toucans qui se sont posés autour de lui et de son ami. Ils le regardent, en admiration. « Excusez-moi », dit Jangada, embarrassé. « Je ne voulais pas vous réveiller ». « Ne t’inquiète pas mon garçon », lui dit un des toucans. « Continue, ta voix est superbe ». Jangada se remet alors à chanter.
Au campement, le papa de Jangada se réveille en sursaut. N’apercevant pas son fils, il bondit hors du lit et part à sa recherche. Il croit reconnaître la voix de son petit garçon et se dirige vers la clairière. Quel soulagement lorsqu’il l’aperçoit en train de chanter, entouré de tous ces magnifiques toucans ! « Voilà une belle journée qui s’annonce », se dit-il, enfin rassuré.
Texte protégé par la loi sur le droit d'auteur; écrit par Vincent Fournier et propriété de GO MULTIMEDIA SARL. Tous droits de reproduction et de traduction réservés pour tous supports et tous pays.
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